Le benchmarking concurrentiel est une méthode qui permet aux entreprises de mesurer leur performance par rapport à celles de leurs concurrents. Il s’agit d’une technique d’auto-évaluation qui aide à identifier les forces et les faiblesses, afin d’améliorer en permanence son offre et sa stratégie commerciale. Dans cet article, nous verrons comment réussir un benchmark concurrentiel, étape par étape.
Étape 1 : définir les objectifs du benchmarking concurrentiel
Avant de se lancer dans l’étude de la concurrence, il est essentiel de bien déterminer les objectifs que l’on souhaite atteindre grâce au benchmarking. Les questions à se poser sont les suivantes :
- Quels sont les domaines où l’entreprise pourrait améliorer sa performance ?
- Quelles sont les meilleures pratiques adoptées par les concurrents ?
- Comment évaluer et mesurer les performance de l’entreprise face à ses concurrents ?
Une fois ces éléments identifiés, il sera alors possible de mieux cibler les informations recherchées et de gagner en efficacité lors des prochaines étapes.
Étape 2 : sélectionner les concurrents à analyser
Il ne suffit pas d’étudier tous les acteurs présents sur le marché pour mener à bien un benchmarking concurrentiel. Il est nécessaire de choisir avec pertinence les concurrents qui seront analysés. Ils peuvent être :
- Des concurrents directs, ayant une offre similaire à celle de votre entreprise ;
- Des concurrents indirects, proposant des produits ou services substitutes aux vôtres ;
Pour sélectionner ces acteurs, il est possible de se baser sur leur part de marché, leur notoriété, leur positionnement ou encore leur stratégie commerciale. En analysant un échantillon représentatif de la concurrence, l’entreprise sera en mesure d’avoir une vision claire et précise de l’état du marché.
Étape 3 : recueillir les données nécessaires
Une fois les objectifs définis et les concurrents sélectionnés, il convient de collecter les informations correspondantes. Il existe plusieurs sources pour mener cette étape :
Sources primaires
Les sources primaires sont directement fournies par les entreprises étudiées, qu’il s’agisse de rapports financiers, de présentations lors de conférences ou de toute autre documentation officielle. Elles permettent d’accéder à des données chiffrées et fiabiliser l’analyse.
Sources secondaires
Les sources secondaires regroupent toutes les informations publiées par des tiers au sujet des entreprises concernées. On peut citer comme exemples les articles de presse, les enquêtes réalisées par des instituts d’études et les publications sur les réseaux sociaux. Ces sources apportent un regard extérieur et peuvent ainsi compléter utilement les données primaires.
Outils de veille concurrentielle
De nombreux outils spécifiques permettent de collecter et d’analyser les données liées à la concurrence. Ils peuvent se présenter sous forme de logiciels, d’applications en ligne ou encore d’extensions pour navigateur. Le choix de l’outil dépendra des besoins et du budget de l’entreprise.
Étape 4 : analyser les données et identifier les bonnes pratiques
Une fois les données collectées, il est temps de les étudier afin de mettre en évidence les éléments qui participent au succès des concurrents. L’objectif ici est de détecter les meilleures pratiques mises en place par ces entreprises, puis de s’en inspirer pour améliorer sa propre performance.
Pour cela, on peut comparer les performances des concurrents entre elles selon différents critères, tels que la qualité des produits/services, le niveau de service proposé aux clients, les prix pratiqués, etc. Cette analyse permettra de mettre en lumière les points forts et les points faibles des acteurs étudiés, et donc de comprendre sur quels aspects il est nécessaire de travailler pour progresser.
Étape 5 : adapter et intégrer les meilleures pratiques identifiées
Le benchmarking concurrentiel ne se limite pas à un simple exercice d’observation et d’analyse de la concurrence. Les résultats obtenus doivent être utilisés pour mettre en place des actions visant à améliorer la performance de l’entreprise. Il s’agit ainsi :
- De réajuster la stratégie et les offres en fonction des forces et faiblesses identifiées ;
- D’adapter les processus internes pour intégrer les meilleures pratiques détectées.
Il est important de préciser que le but n’est pas de copier aveuglément ce qui fonctionne chez les autres, mais bien de s’inspirer des succès des concurrents pour développer sa propre stratégie.
Une démarche continue d’amélioration
Enfin, il ne faut pas considérer le benchmarking concurrentiel comme une opération ponctuelle. Pour rester compétitive dans un environnement en constante évolution, l’entreprise doit faire preuve de dynamisme et intégrer le benchmarking à sa culture. L’amélioration continue est la clé du succès dans ce domaine.
En somme, réaliser un benchmarking concurrentiel efficace implique plusieurs étapes : définir les objectifs, sélectionner les concurrents à analyser, recueillir les données, identifier les bonnes pratiques et les intégrer à sa stratégie. Adopté de manière continue, cet exercice permettra à l’entreprise de se maintenir à jour face à ses concurrents et ainsi d’accroître sa performance globale.
